Imaginez un lieu où chaque recoin raconte une histoire à travers le temps et les traditions, où chaque fil tissé est un mot dans le livre de notre patrimoine. Puisque le 9ᵉ festival national de la création féminine qui s’est tenu du 9 au 17 mai 2024 au Palais de la Culture “Moufdi Zakaria” à Alger. Compte bien nous emmener dans un voyage créatif, varié et d’élégance.
Des créatrices aux mains d’or aux services de la culture et du patrimoine
Pas moins d’une cinquantaine d’artisans et stylistes venues des quatre coins du pays continue d’animer l’événement avec leurs trésors. Des bijoux qui scintillent comme des étoiles capturées par leurs créateurs est un bon exemple. Des tenues à l’ancienne qui murmurent leurs secrets est un autre exemple de cette richesse. En effet, chaque pièce est un poème, chaque broderie est une strophe d’une ode à la beauté artisanale algérienne.
Parmi elles, Belkacem Hind qui s’inspire de la joaillerie traditionnelle algérienne pour créer des bijoux modernes (Khit Errouh algérois en argent, bracelets et colliers) aux formes raffinées témoignent de son talent hors pair.
Le Centre de la formation et de l’enseignement professionnels “chahid Ahmed Boulifa” à Touggourt n’était pas en reste. Les femmes stagiaires du centre ont exposé avec fierté leur collection de costumes traditionnels emblématiques de la région, tels que la Kachabia, la Gandoura et la somptueuse tenue de mariée “Bakhmar”.
Quand tradition rime avec innovation au cœur du 9ᵉ festival national de la création féminine ?
La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a officiellement inauguré le Festival le jeudi 9 mai. Elle a souligné l’importance de cet événement en tant que vitrine de la créativité des femmes algériennes, mettant en avant leur contribution exceptionnelle à la valorisation et à la préservation du patrimoine. Étaient également présents les ministres de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, ainsi que celui du Tourisme et de l’Artisanat, Mokhtar Didouche, aux côtés du commissaire du Festival, Sid Ali Benmerabet.
Dans cette optique, Le commissaire du festival, Sid Ali Benmerabet tisse un message dans le temps lors du point de presse. À savoir que la 9ᵉ édition “mettra en avant la création et l’innovation” avec une nouvelle approche des jeunes artistes. Ils contribuent ainsi à la préservation de l’identité et du patrimoine immatériel algériens.
Des concepteurs de vêtements traditionnels, créateurs et artisans spécialisés dans le costume traditionnel et les parures, issus de différentes régions du pays, proposeront leurs créations avec une “vision contemporaine”.
Sid Ali Benmerabet : commissaire du festival
L’essence de l’Algérie capturée dans son artisanat sur lequel le temps semble suspendre :
Abdelkader Attar, originaire de Tlemcen et membre de l’Association Assala des arts et de l’artisanat, nous fait découvrir des tenues ancestrales et des bijoux chargés d’histoire. Parmi ses trésors, un kaftan datant de 1895. Pouvez-vous imaginer ? C’est comme si l’on pouvait véritablement sentir la texture des rêves en y posant simplement un doigt.
De même pour Mohamed Nadhir Chellali d’Annaba, véritable gardien du temps, nous présente des créations uniques : des caftans brodés de Fetla et des Melhefas qui racontent des récits riches en histoires façonnées au fil des années. Ces six pièces symbolisent six chapitres d’une histoire qui nous tient à cœur, exposées lors du festival national de la création féminine.
L’artisanat algérien : Un art de vivre exprimant l’âme d’un peuple
La diversité culturelle des régions algériennes se manifeste à travers la variété des œuvres à l’exposition au festival national de la création féminine. Chaque région contribue avec sa propre identité artistique, son style particulier, ce qui enrichit le patrimoine culturel global du pays. C’est comme une symphonie de couleurs, de textures et de motifs qui mettent en valeur l’harmonie au sein de cette diversité.
Les femmes algériennes occupent une place centrale au sein de ce festival de la création féminine et jouent un rôle essentiel. Elles sont les gardiennes du savoir, les artisanes de la beauté et les défenseurs de notre héritage culturel. Leur contribution est inestimable, car elles assurent la continuité entre le passé et le futur, entre la tradition et la modernité.
En Conclusion, le 9ᵉ Festival national de la création féminine ne se limite pas à un simple événement annuel, il représente un véritable engagement envers l’avenir. C’est une promesse envers notre identité en tant qu’Algériens, celle de préserver la flamme de notre héritage. Cet engagement inclut la transmission, l’enseignement, l’inspiration et la pérennité à travers les générations. En tant que nation, nous sommes fiers de notre patrimoine et prêts à le partager avec le monde, assurant ainsi sa transmission aux générations futures.
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